Brano: [...]o il modello piú filosofico della filosofia (e della stessa repubblica platonica) di cui parlava Montaigne? Nei Dialogues è presente, chiaramente espressa, la triade delle virtú rivoluzionarie:
Tu vois que nous sommes un millier d'hommes dans notre Village, que nous nous aimons comme frères; que ce qui est à l'un est au service de l'autre; que les Chefs de guerre, de Nation et de Conseil, n'ont pas plus de pouvoir que les autres Hurons [...] qu'enfin chacun est maître de soimême, et fait tout ce qu'il veut, sans rendre conte à personne, et sans qu'on y trouve à redire (DL, 205).
Il Lahontan dialogante non oppone ad Adario (non pensa ad opporgli) l'ideale della fraternitas cristiana. Gli abitanti della Bétique immaginata da Fénelon non si amavano forse di un amore fraterno che nulla poteva turbare? Non erano forse liberi ed eguali? Tuttavia la fraternità dei selvaggi non è presentata come un ideale ma come una realtà, logico effetto dell'ordine naturale. La libertà deve intendersi in rapporto ai costumi; né il sesso né l'età limitano ques[...]
[...]ochese (condannato dal governatore francese di Québec ad essere bruciato vivo). È da notare che gli esecutori sono giovanissimi:
On lui rissola la plante des pieds devant deux grosses pierres toutes rouges plus d'un quart d'heure: on fuma le bout de ses doigts dans le fourneau des pipes allumées [...] Ensuite on lui coupa les jointures les unes après les autres: on tordit les nerfs de ses jambes et de ses bras avec une petite verge de fer [...] Enfin après plusieurs autres supplices on leva sa chevelure, de sorte qu'il ne lui restoit que le crane [...] 21
Il narratore sottolinea con forza il comportamento eroico della vittima, piú indifferente di Socrate di fronte alla morte. Ed aggiunge di aver dovuto assistere, durante i suoi viaggi, a molti supplizi consimili (che però non sono praticati da tutti i selvaggi). Rimane il fatto che, per quelle popolazioni, la prigionia è un disonore, la schiavitú una sciagura che colpisce il guerriero, non una condizione oppressiva che si trasmetta attraverso le generazioni.
5. I « filosofi nudi » hanno[...]
[...]re's God 22? O non piuttosto concezioni molto (forse troppo) vicine a quelle dei Philosophes, come già insinuava Antoinejoseph Pernety?
Le Baron de Lahontan prête aux Indiens du Canada, et beaucoup d'Auteurs rapportent des autres Peuples du nouveau Monde, des raisonnemens si justes et si abstraits sur l'Etre souverain, sous le nom du grand Esprit, qu'on les diroit puisés dans les écrits des Philosophes.
Lo stesso Pernety aggiungeva però:
Mais enfin quoiqu'ils n'ayent ni culte, ni religion, ils disent que ce grand esprit contient tout, qu'il agit en tout, que tout ce qu'on voit, tout ce qu'on connoît est lui, qu'il subsiste sans bornes, sans limites, sans figures; ce qui fait qu'ils le trouvent en tout, et lui rendent hommage en tout 23.
Certo il giudizio di Lahontan non trova riscontro nella tradizione dei primi viaggiatori, da Cartier (« Cedict peuple n'a aucune créance de Dieu qui vaille ») a Champlain (« [Ils] ne sçavent que c'est d'adorer et prier Dieu, vivans comme bestes bruttes »), fino a Nicolas Perrot, cronologicamente assai v[...]