Brano: [...] Quixote, Heine note déjà: « Nous l'avons bien vu après la révolution de Juillet, lorsque l'esprit du républicanisme se manifesta dans tous les rapports sociaux. Le laurier d'un grand poëte était tout aussi haïssable à nos républicains que la pourpre d'un grand roi. Ils voulaient supprimer aussi les différences intellectuelles entre les hommes... ».
D'ailleurs, s'agissant de Sparte et d'Athènes, ce n'est ni Montesquieu ni Rousseau, c'est Pierre Bayle (16471706) qui domine ce siècle dont il n'a vu que les six premières années. Son immortel Dictionnaire historique et critique est l'arsenal et l'école de Fréret, de Voltaire, de l'Encyclopédie, la source unique des Opinions des anciens philosophes de Diderot. En 1715, à Paris, les lecteurs de la Bibliothèque Mazarine font queue pour le lire. En 1720, les financiers agiotent sur sa nouvelle édition. Toutefois, Guerci ne lui consacre que 4 pages (2428). Il relève que Bayle est partisan du pouvoir absolu. Je n'en suis pas surpris, car, en 1649, un autre érudit huguenot, Saumaise (15881653), écri[...]
[...]e ce siècle dont il n'a vu que les six premières années. Son immortel Dictionnaire historique et critique est l'arsenal et l'école de Fréret, de Voltaire, de l'Encyclopédie, la source unique des Opinions des anciens philosophes de Diderot. En 1715, à Paris, les lecteurs de la Bibliothèque Mazarine font queue pour le lire. En 1720, les financiers agiotent sur sa nouvelle édition. Toutefois, Guerci ne lui consacre que 4 pages (2428). Il relève que Bayle est partisan du pouvoir absolu. Je n'en suis pas surpris, car, en 1649, un autre érudit huguenot, Saumaise (15881653), écrit une Defensio regia pro Carolo I, une apologie de Charles Ier d'Angleterre. Dans un tout autre ordre d'idées, Guerci cite une amusante phrase de Bayle, qui est à la fois protestant et rabelaisien. Il commence ainsi la note B de l'article Lycurgue: « Que les filles de Lacédémone aient été en si mauvaise réputation. On les apelloit montreuses de cuisses, et enragées de jouir du mâle ».
Guerci parle de trois autres hellénistes.
I. Jean François de Vauvilliers, né vers 1736 à Nevers, mort en 1800 à SaintPétersbourg (p. 121). Le grand Brunck lui témoigne le plus profond mépris dans son édition d'Aristophane (II, Strasbourg, 1783, Notae, p. 22930). C'est Vauvilliers qui est son clarissimus professor regius (professeur au Collège de France). Et [...]